L’économiste et diplomate du climat Laurence Tubiana prend « acte » des « oppositions » au sein de la gauche autour de son nom et renonce à briguer le poste.
Proposée par une partie de la gauche, notamment par le Parti socialiste, l’économiste et diplomate de 73 ans Laurence Tubiana annonce ce lundi 22 juillet dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux renoncer à être nommée par le Nouveau Front populaire pour le poste de Première ministre.
Elle explique qu’elle était « prête » à défendre les idées et les propositions de l’union de la gauche « aussi loin que possible ».
« Je constate que mon nom a rencontré des oppositions au sein du NFP. Tout cela ne me semble plus mener à l’apaisement dont nous avons tant besoin », affirme-t-elle.Une idée « pas sérieuse » pour LFI
Si l’option de Laurence Tubiana pour le poste de Première ministre semblait convaincre chez les socialistes, les écologistes et les communistes, ce sont les insoumis qui s’y opposaient. La semaine dernière, Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, avait jugé cette idée « pas sérieuse ».
La France insoumise a, de son côté, plutôt poussé pour la candidature d’Huguette Bello, présidente du département de la Réunion. Cette dernière a, elle aussi, dit « décliner l’offre », faute de consensus au sein du Nouveau Front populaire.
La gauche a « le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités »
« Ainsi, aujourd’hui, je retourne aux combats qui ont toujours été les miens », écrit ce lundi Laurence Tubiana. Économiste de formation, diplomate et spécialiste des questions climatiques, elle est souvent citée comme l’ »architecte » de l’Accord de Paris sur le climat adopté en 2015.
Celle qui se décrit comme une « femme de gauche et écologiste » est membre depuis sa création du Haut Conseil pour le climat et dirige la Fondation européenne pour le climat et l’Agence française de développement.
« Je suis convaincue du rôle clé de la société civile, des mouvements sociaux, des associations qui se battent sans relâche sur le terrain contre les inégalités, les discriminations et la crise climatique », affirme-t-elle, déclarant « ne pas croire une seconde au mythe de la femme ou de l’homme providentiels ».
Alors que la gauche s’affiche divisée et incapable de s’accorder sur un nom commun pour le poste de Premier ministre, Laurence Tubiana dit rester « persuadée que la gauche a le devoir et la capacité d’exercer les responsabilités auxquelles les électrices et les électeurs l’ont appelée ».
« Dommage »
Dans la foulée, Marine Tondelier a réagi sur son compte X. « Je suis désolée de cette nouvelle que je comprends bien cependant. Elle est la preuve de ton attachement au collectif », écrit la cheffe de file des écologistes en réponse à la lettre de Laurence Tubiana.
« Nous partageons avec toi la nécessité de l’apaisement, et de notre coalition du Nouveau Front populaire, et de notre pays », ajoute-t-elle.
« Laurence Tubiana constate qu’elle ne fait pas consensus. Quel dommage », déplore de son côté le député socialiste Arthur Delaporte, qui estime qu’elle « aurait été une belle Première ministre du NFP ».
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